Techniques Pratiques de composition à l’image et mise en situation professionnelle en partenariat avec le Festival Off-Court de Trouville

🎼 Introduction

Composer pour un Kino, c'est créer très vite, souvent à partir d'un simple pitch ou de rushes en cours de montage.
C'est un cadre ultra stimulant, où la pression du temps se transforme en moteur créatif.
Le compositeur y apprend à s'adapter, proposer, livrer, tout en construisant son réseau professionnel au contact direct de réalisateurs, monteurs et acteurs.
Une expérience intense, à la croisée de l'artistique et du relationnel.

🗓 Jour 1 – Comprendre le Kino et composer sous contrainte extrême

• Introduction au Kino : contexte collaboratif, contraintes de production (48-72h), fonctionnement du Kino-cabaret.
• Le rôle du compositeur dans ce cadre : anticipation, rapidité, polyvalence.
• Pitch créatif : comment capter l'essence d'un film en quelques minutes.
• Lecture de synopsis, discussions avec les réalisateurs, compréhension rapide des intentions.
• Exercices pratiques : composition spontanée à partir d'un pitch fictif.
• Présence possible sur les tournages pour affiner la vision musicale.

🗓 Jour 2 – Références et temp tracks : décoder la demande du réalisateur

• Travailler à partir d'une référence musicale ou d'un temp track imposé.
• Analyse émotionnelle et stylistique des références.
• Traduction d'un vocabulaire subjectif (le « vocabulaire du réalisateur ») en intentions musicales concrètes.
• Techniques de pastiche, adaptation du tempo, des timbres et de l'écriture.
• Comparaison de traitements possibles sur une même scène (exercice d'interprétation).

🗓 Jour 3 – Du concept au cue : validation rapide par le réalisateur

• Développer une idée musicale en quelques heures : méthode et rigueur.
• Travail d'esquisse rapide à partir du spotting (liste de cues).
• Présentation au réalisateur, feedback direct, itération rapide.
• Introduction à la salle de montage :
  • réception des rushes,
  • premiers visionnages avec le réalisateur ou le monteur,
  • préparation de la session DAW (Logic, Pro Tools, etc.),
  • organisation du projet pour le mixage (session template, gestion des stems).
• Notions de compatibilité : imports/exports OMF et AAF.

🗓 Jour 4 – Composer avec des versions instables : ours, placeholders, erreurs fréquentes

• Travailler sur une version non définitive du film : lecture, timing, gestion des transitions.
• Identifier les pièges courants :
  • noirs ajoutés en début de film par l'étalonneur,
  • désynchronisation image/son,
  • erreurs de format (export sans headroom, mauvaise cadence, etc.).
• Stratégies pour rester flexible et adaptable sans compromettre la qualité.
• Mise en pratique : scoring d'un ours volontairement instable.

🗓 Jour 5 – Restauration et mixage son : livrer un travail propre et diffusable

• Introduction aux outils de nettoyage audio (iZotope RX, EQ dynamique, DeClick/DeNoise).
• Préparation au mixage : équilibre voix/ambiances/musique.
• Normes de diffusion pour les festivals (LUFS, True Peak, -23/-16 LUFS, headroom).
• Stratégies de mix selon le type de film (dialogué, action, contemplatif).
• Atelier : finalisation du mix d'un court métrage avec contraintes réelles de temps.

🗓 Jour 6 à 11 – Mise en pratique immersive en conditions réelles avec le Kino-Cabaret du Festival Off-Courts de Trouville

Après 5 jours de préparation intensive aux méthodes de composition à l'image, les stagiaires intègrent deux sessions Kino de 72 heures, en immersion complète dans le processus de création audiovisuelle.

Chaque session suit un déroulé précis, reflétant les conditions réelles de production :

🎬 Jour 6 – Lancement du premier Kino

• Réunion de production : présentation des compositeurs aux réalisateurs participants.
• Répartition des projets : chaque compositeur se voit attribuer un ou plusieurs courts métrages.
• Lecture et analyse des scripts, échange initial avec le(s) réalisateur(s) : compréhension rapide de l'intention.
• Première conceptualisation musicale en parallèle du tournage.
• Visites sur les plateaux pour observer l'ambiance, les rythmes de jeu, les dynamiques visuelles.

🎼 Jour 7 – Écriture, échanges avec le montage

• Réception des premiers ours ou sélections de rushes.
• Communication avec les monteurs pour recevoir les exports adaptés (OMF, AAF).
• Début de la composition du score, ajustements en temps réel avec l'évolution du montage.
• Organisation de la session de mixage.

🎧 Jour 8 – Finalisation et livraison

• Finalisation de la composition et du mixage.
• Livraison du score finalisé, en accord avec les exigences du réalisateur et du monteur.
• Projection publique du film à l'issue du Kino, avec échanges entre tous les participants.

🔁 Jour 9 à 11 – Deuxième session Kino

• Un second cycle de 72 heures débute sur le même principe.
• Les stagiaires les plus avancés peuvent se voir confier plusieurs films.
• L'accent est mis sur la consolidation des compétences acquises lors de la première session.

🗣️ Débriefing & retours pédagogiques

• À l'issue de chaque Kino, une session de retour d'expérience est organisée avec les formateurs.
• Analyse collective des problématiques rencontrées : workflow, communication, cohérence artistique.
• Propositions concrètes d'amélioration adaptées à chaque stagiaire.
• Valorisation du travail effectué dans une optique de professionnalisation et de showreel personnel.

🎯 Objectifs pédagogiques – Jours 1 à 5 (Bloc Théorique & Pré-Kino)

1. Comprendre les spécificités du contexte Kino et de la création en temps contraint

   • Identifier les enjeux créatifs, relationnels et techniques liés au format Kino (48–72h).

   • Savoir s'adapter à un flux de production rapide, avec des interlocuteurs multiples.

2. Analyser un pitch ou un synopsis pour en extraire les intentions musicales

   • Repérer les éléments dramatiques essentiels à traduire en musique.

   • Dialoguer efficacement avec un réalisateur pour cerner les attentes implicites.

3. Composer à partir de références musicales et de temp tracks imposés

   • Savoir interpréter une référence donnée en termes de tempo, style, instrumentation.

   • Adopter une démarche de composition par pastiche ou réinterprétation, sans plagiat.

4. Proposer et faire valider une intention musicale dans un temps limité

   • Construire un premier layout musical structuré en quelques heures.

   • Présenter une esquisse musicale au réalisateur et intégrer les retours en temps réel.

5. Intégrer la chaîne postproduction dans le workflow du compositeur

   • Travailler en lien avec les monteurs : réception des rushes, ours, spotting préliminaire.

   • Gérer les contraintes techniques (OMF, AAF, désynchronisation, noirs d'étalonnage).

6. Assurer le nettoyage et la livraison d'un master audio diffusable

   • Identifier les problèmes sonores courants et utiliser des outils adaptés à leur correction.

   • Préparer un mixage répondant aux normes de diffusion festival (LUFS, True Peak, stems).

🎯 Objectifs pédagogiques – Jours 6 à 11

• Composer en situation réelle sur des films tournés pendant le Kino.

• Dialoguer efficacement avec des réalisateurs et monteurs pour adapter sa proposition musicale.

• Gérer un workflow complet : réception des exports, spotting, composition, mixage, livraison.

• Travailler vite, dans des délais contraints, tout en maintenant une exigence artistique.

• Livrer un score propre, diffusable, respectant les normes techniques et artistiques.

• S'insérer dans un réseau professionnel actif et renforcer ses compétences relationnelles.

• Chaque matin, l'instructeur expose aux apprenants les points qui seront abordés dans la journée.
• La journée se déroule ensuite par une suite de présentations théoriques et techniques, suivies de l'application de la technique au moyens d'exercices en atelier pratique.
• En fin de journée, un récapitulatif des point abordés est effectué.
• A partir du 2ème jour, une session de questions/réponses sur les points vus la veille amorce la journée.

• Chaque apprenant dispose d'un poste de travail équipé des logiciels nécessaires à la formation.
• Un support de cours synthétique est fourni à chaque stagiaire à l'issue de la formation dans leur Extranet participant.
• Des projets de référence sont analysés et décomposés.
• Chaque leçon comporte une partie théorique qui est immédiatement mise en application : l'enseignement étant basé sur de véritables exemples issus de situations professionnelles, les exercices permettent de pratiquer largement les techniques étudiées et de les situer dans le workflow de production.
• La partie Atelier de la formation permet de remettre en perspective toutes les connaissances acquises dans le contexte de réalisation d'un projet complet.

• Une feuille de présence sera signée par chacun des stagiaires permettant d'attester de l'exécution de l'action de formation.
• A l'issue de la formation, le formateur évalue le degré acquisitions des points définis dans les objectifs de la formation au moyen d'un questionnaire individuel.
• Les apprenants évaluent à chaud la formation en remplissant un questionnaire en ligne, transmis ensuite au formateur et discuté afin d'améliorer la formation si nécessaire.
• Un questionnaire d'évaluation à froid est envoyé 1 mois après la formation aux prenants afin de jauger l'impact de la formation sur leur quotidien en production.

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